vendredi 20 novembre 2015

Les Etats généraux LGBTI : d’Avignon à la Marche des Fiertés 2016



Dans un contexte extrêmement difficile, qui voyait des militants avoir à la fois la tête à Paris et à Avignon, les organisateurs ont réussi à permettre aux nombreux participants qui s’étaient réunis pour ces Etats généraux LGBTI[1] d’échanger dans une sérénité qui n’avait rien d’évidente.

Au départ, personne ne savait vraiment ce qu’il allait en être, et beaucoup sont venus avec une bonne dose de scepticisme et des attentes minimalistes. Mais sans tomber dans la naïveté ou le dithyrambe, je crois pouvoir affirmer que les participants sont repartis plutôt contents d’être venus, et ça, par les temps qui courent, ce n’est pas négligeable.

Pas de révolution, le mouvement associatif ne ressort pas de là avec une nouvelle organisation structurelle, une stratégie prête à l’emploi et une liste de revendications claires et hiérarchisées. Ça peut sembler frustrant à certains, pour ma part ça me va bien.

Dans cet esprit, il ne me paraît pas négligeable que le fait de se retrouver, physiquement, nombreux, dans un même lieu ait contribué à lutter contre le marasme et le sentiment d’isolement dans lequel la séquence mariage a plongé nombre de militants.

Il ne me semble pas anodin non plus que les oppositions, divergences et diverses tensions aient été pour une fois incarnées, portées par des personnes et non exprimées au travers de posts, textes, images ou de quelques phrases qui perdent à travers leurs supports leurs qualités charnelles et leurs failles comme leur chaleur humaine. Parfois un sourire, une bonne grosse blague en font plus pour faire avancer une idée que la plus solide des argumentations.

Sur un jour et demi, il est difficile de traiter de tous les sujets, des insatisfactions et perspectives ainsi que de se mettre d’accord. Ces Etats généraux ont donc eu beaucoup de limites, certaines thématiques ont été à peine évoquées et l’état des lieux plus facile à dessiner que l’avenir. D’où la frustration sans doute de ne pas repartir avec des éléments concrets. Et peut-être la difficulté d’expliquer à ceux qui n’étaient pas là, une certaine satisfaction.

Le parti pris des organisateurs de ne pas décider à l’avance de ce que seraient ces Etats généraux a pu déconcerter, faire craindre un barnum improductif de plus, en même temps il a offert une liberté de parole très confortable, propice à faire émerger que les oppositions et les rapports de forces ne sont pas aussi certains, simples, tranchés et absolus que parfois nous nous en persuadons. Confronter les points de vue, les expériences très tranquillement a mis en évidence que nous n’étions pas (pas toujours du moins) si éloignés les uns des autres, que les lignes de fracture n’étaient pas toujours où elles semblaient être mais également mis en lumière le défaut de connaissance mutuel du travail des autres acteurs de la communauté.
De quoi nous rappeler notre peu d’impact et la nécessité non seulement de nous adresser dans nos actions à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de cette fluctuante communauté et au-delà de nos périmètres de confort.

Ces Etats généraux se sont conclus sur la nécessité de prolonger les rencontres, essentiellement sous 4 formes :

- la bonification au quotidien des prises de contact et échanges de coordonnées entre interlocuteurs qui désormais se connaissent ; l’information réciproque, l’identification des ressources, le dialogue, le partage de savoir faire doivent trouver à se poursuivre à tous les étages : interassociatifs comme interpersonnels.

- l’organisation d’étapes régionales doit continuer. Afin de permettre l’invention de mutualisations adaptées aux situations locales, d’amplifier la portée de nos voix sur tous les territoires, les aider à se faire écho d’une région à l’autre mais aussi de cultiver l’état d’esprit de ces Etats généraux et participer pleinement à la préparation d’une seconde édition à l’échelon national.

- les rencontres d’Avignon se sont terminées sur un constat unanime de la nécessité d’une deuxième session, qui après, la phase de l’initiation d’un dialogue, doit entrer dans le cœur des débats. Certains de ces débats pourront trouver des traductions concrètes, d’autres seront plus ardus à mener mais ces Etats généraux ont montré qu’il était possible de mettre les désaccords sur la table et que les positions n’étaient pas aussi figées qu’elles le semblent.
Qu’en partie au moins, certains de ces désaccords reposent sur la méconnaissance de ce qui fait la réalité des unes et des autres.
Quoi qu’il en soit, une majorité s’est dégagée pour en finir avec le fait d’enterrer les débats par avance au prétexte qu’il y aurait divergences.
Et à plusieurs reprises, ont été pointées les conséquences de la recherche systématique d’une position consensuelle qui s’affirme au détriment des plus exposés d’entre nous aux violences.
D’où la nécessité de re-trouver des modes de fonctionnements non seulement plus respectueux des minorités en notre sein mais qui prennent en compte aussi les dimensions d’urgence et de vulnérabilité.

- enfin, compte-tenu du contexte politique, du contexte électoral, de notre peu de poids dans le débat public, du coup d’arrêt qui a été porté à nos revendications, la question de la coordination des différentes marches des Fiertés se pose.

Tout naturellement aussi la question de la représentativité et de l’efficacité de la Marche des Fiertés parisienne de juin prochain s’est retrouvée au cœur des préoccupations.

De fait le centralisme républicain politique, administratif et médiatique français pèse sur nos organisations.

De fait, la marche de Paris ne peut pas être la marche d’une ville ; les Parisiens bénéficient d’un éclairage privilégié et national, de cette situation leur incombent des devoirs vis-à-vis de leurs pairs en régions.

La marche des Fiertés de Paris n’appartient ni à ses organisateurs, ni même aux Parisiens, elle est notre patrimoine commun.

Elle est notre outil principal de visibilité. Et nous ne pouvons nous permettre de mettre des centaines de milliers de personnes dans la rue sans nous interroger collectivement sur le message qu’elle doit porter et sur la façon de maximiser son efficacité.

L’enjeu est d’autant plus sérieux, que cette marche sera la dernière avant les élections présidentielles. Si nous ne parvenons pas à nous saisir de ce levier pour nous affirmer acteurs des débats, d’autres n’hésiteront pas soit à nous réduire au silence soit à produire en nos lieux et place le bilan du quinquennat écoulé et à nous imposer leurs priorités et calendriers.

L’Inter-LGBT a été invitée à se dépasser elle-même et à prendre en compte qu’elle ne peut se contenter ni de sa dimension parisienne ni de sa propre légitimité.

Comme souvent dans ce type d’événements, cette discussion initiée par la plénière de restitution du travail des ateliers s’est poursuivie dans les coursives. Et il a été demandé à l’Inter-LGBT de se mettre au service de la dynamique des États Généraux et d’organiser à court terme (d’ici deux mois, le temps d’en assurer une large communication communautaire et de s’organiser pour ceux qui devront faire le voyage), une réunion publique conviant à la fois des représentants de toutes les associations et collectifs qui ont participé à cette première session, mais aussi toutes celles et ceux qui n’ont pu faire le voyage en Avignon, ou qui souhaitent se joindre (individus compris) à cette énergie manifestée, afin que nous puissions le plus collectivement possible définir ensemble ce que nous souhaitons faire de ce patrimoine commun qu’est donc la Marche des Fiertés.

La situation est exceptionnelle et demande une réponse qui ne l’est pas moins. Face aux militants qui l’interrogeaient, Jérôme Beaugé, président de l’inter-LGBT s’est engagé publiquement à répondre à cette demande sous réserve que ses adhérents l’approuvent.

La question qui leur est posée est relativement simple, les Etats généraux ont montré une volonté commune dans le respect de nos spécificités de redonner un élan collectif à nos expressions et de permettre aux plus vulnérables d’entre nous d’être entendus et défendus.

Pendant 3 jours à Avignon, une centaine d’associations, plus de deux cents participants se sont efforcés d’ouvrir espaces et perspectives à la constellation LGBTI au-delà de leurs chapelles respectives. L’Inter-LGBT doit se saisir de cette responsabilité pour, en lien et en coopération avec les organisateurs des Etats Généraux, faire perdurer l’ouverture dont ces derniers ont été moteur et peuvent être garants. Ensemble ils doivent travailler à une première traduction immédiate et concrète de cette mobilisation réaffimée.


[1]Les Etats généraux LGBTI se sont déroulés les 13, 14 et 15 novembre 2015 à Avignon.
http://www.etatsgenerauxlgbti.fr/

mercredi 18 novembre 2015

La déchéance de nationalité pour lutter contre le terrorisme, vraiment ?

 

Devant le Congrès réuni à Versailles lundi (16 novembre 2015), François Hollande le clame : « Nous devons pouvoir déchoir de la nationalité française un individu condamné pour atteinte aux intérêts de la nation ou pour acte terroriste, même s’il est né français, dès lors qu’il a une autre nationalité ».

Au-delà de l’efficacité plus que douteuse concrètement d’une telle mesure dont une version light existe déjà[1], le message est avant tout affichage politique. Et que nous dit-il ?

Que les terroristes ont d’ores et déjà remporté une bataille. Un Président de la République porté par la gauche au pouvoir nous appelle à nous ranger en union sacrée derrière une mesure qui propose de lier, toujours plus, le traitement pénal aux origines de l’individu et aux modalités de son acquisition de la nationalité française. Qui renforce des catégories de traitement différencié entre français. Qui trie entre ceux qu’on peut déchoir de la nationalité française et les autres. Qui réaffirme l’idée qu’un binational n’est pas un Français à part entière mais toujours potentiellement un étranger.

Les mêmes qui, alors que le pays dans sa grande majorité essaie de ne pas vaciller dans la terreur, prétendent faire de la République la vigie de la résistance tentent de nous entraîner[2] à abattre son esprit même (quand déjà, la pratique, est plus que défaillante) en attaquant l’article premier de sa constitution : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. »[3]

Nous scinder sur les bases d’une pureté identitaire fantasmée, l’extrême-droite et les terroristes en rêvent, un Président socialiste le fait. Cette justice d’exception n’a qu’une fonction, ajouter à la sanction pénale de l’état de droit, la possibilité de séparer, d’expulser, de bannir d’un corps national fantasmé l’altérité érigée en source originelle de tous les dangers.

La déchéance de nationalité ne lutte pas contre le terrorisme, elle cède à la première de ses exigences.

Que François Hollande dans sa stratégie de confrontation binaire avec Marine Le Pen (censée le mener à un second quinquennat) choisisse de se placer dans les bottes de l’extrême droite est une chose, en revanche l’accepter, nous y soumettre ou non, relève de notre responsabilité. Même pas peur ? Il serait peut-être au contraire temps de reconnaître la peur pour ne pas la laisser nous dominer.

Notre société fabrique des enfants qui assassinent, ces assassins sont nos enfants. On peut souhaiter s’aveugler sur cette douleur. La nier n’y changera, ni ne résoudra rien.



[1] « Les cas de déchéance de nationalité, dans la configuration actuelle, sont rares. Selon les chiffres du ministère de l'intérieur, 26 déchéances de nationalité ont été prononcées – toutes pour terrorisme – depuis 1990. Mais elles se sont récemment accélérées : alors que la dernière remontait à 2006, Bernard Cazeneuve a signé six décrets en ce sens à lui seul depuis son arrivée place Beauvau. » in « Etendre la déchéance de nationalité », Louise Fessard, Mediapart, 16 novembre 2015, http://www.mediapart.fr/journal/france/161115/etendre-la-decheance-de-nationalite?onglet=full

[2] « 91% des sondés approuvent l'élargissement des possibilités de déchéance de la nationalité française » in « Attentats: 73% des Français estiment que Hollande est à la hauteur », BFMtv, http://www.bfmtv.com/politique/attentats-73percent-des-francais-estiment-que-hollande-est-a-la-hauteur-930980.html

[3] Article 1 de la Constitution :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales. »


samedi 31 janvier 2015

Charlie White : un ordre de plus en plus straight






Il n’aura pas fallu bien longtemps aux politiques pour s’exonérer de toute responsabilité dans la survenue des événements de janvier 2015. Et transformer le soutien à la liberté d’expression en injonction de sujétion à l’expression majoritaire.
Alors je suis effrayée. Oui. Par la rapidité avec laquelle, sous le règne de l’émotion, nous abdiquons en son nom pourtant, notre liberté critique.
Beaucoup s’étaient gaussé des Américains, bien prompts, selon nous, à se laisser embarquer dans les croisades bushiennes adossées à une vision manichéenne d’un occident pourfendeur du Mal. Mais nous voici à notre tour invités à nous draper dans nos certitudes morales et politiques d’incarner l’absolu démocratique.
Bien sûr notre liturgie est différente. Qui puise ses accents mythologiques dans notre conviction historique d’entraîner le monde vers les lumières. Voilà donc, la république en danger, qui nous appelle à rejouer Valmy, à retrouver dans les accents lyriques de Michelet la mobilisation d’un peuple qui refuse de se laisser dominer.
La très grande majorité de celles et ceux qui se sont proclamés et affichés Charlie l’ont fait, ce n’est pas discutable, en se réclamant de la solidarité, de l’ouverture à la différence et du refus de l’anathème.
Et le Je suis Charlie fut pensé à n’en pas douter comme une main tendue, un témoin viral assez flou pour se propager à grande vitesse et répondre au besoin immédiat de lien. De ces gestes qui relèvent de l’émotion pure, et ne visent qu’à apaiser une douleur. A conjurer la menace. Un geste simple. Universel. Mais précisément là, le bât blesse. L’assimilation en un seul terme de l’objet, des meurtres et de leur condamnation a entraîné mécaniquement une sanctuarisation de l’objet, se transformant en sommation à n’être qu’un et interdisant toute réflexion sur ce un.
Les mouvements sociaux ont ceci de particulier que leur sens ne se forme pas de l’agrégation des messages qu’entendent porter les participants. Il arrive souvent qu’ils servent à justifier exactement l’inverse.
Il ne s’agit pas ici de venir redoubler les textes qui ici où là s’efforcent de dénoncer et déconstruire en détail la tonalité des réponses gouvernementales, inscrites quasi unilatéralement dans le registre de l’autoritaire et du sécuritaire : répression judiciaire, militarisation de l’ordre public, renforcement des mesures d’exception et de la surveillance administrative de l’expression, etc., mais plutôt de m’étonner du silence relatif des associations gays et lesbiennes dans l’opération de récupération et de contrôle social qui est à l’œuvre.
Pour mieux effacer les conditions politiques et économiques qui produisent des soldats perdus et l’intérêt qu’il trouve à voir perdurer ces conditions, le gouvernement a choisi de prétendre que nous ferions face à un défaut d’autorité morale.
Sans aucune vergogne, il s’efforce d’organiser une focalisation sur l’école pour mieux faire accepter l’idée qu’il n’y aurait aucun facteur social à la fabrication de la violence. Avec dans ce mauvais remake des classes dangereuses, un premier rôle attribué aux enfants de l’immigration posés à priori en sauvages dépourvu de morale qu’il conviendrait de civiliser. Quoi de mieux que de faire porter la responsabilité de la violence de notre société sur ceux qui en pâtissent en premier lieu ? Et on n’est prié de ne voir là aucun amalgame, bien sûr. Peut-on se montrer plus cynique encore ?
Car il n’est pas question de s’intéresser aux conditions, moyens ou qualité de l’enseignement. Non, on nous annonce seulement le sacrifice de l’instruction au profit de la morale et du conditionnement, la confusion de l’éducation avec la rééducation. Ce que la responsable politique de la rédaction de France 2 a traduit sans artifice par la nécessité de « traiter » ceux qui ne s’y prêtaient pas de leur plein gré[1].
Donc plutôt que de traiter des causes, de s’interroger sur la faillite collective qui a conduit à ces meurtres odieux et des enfants français à s’imaginer un destin en assassins, on préfère occulter toute forme de dimension systémique. Et pour s’assurer de cette occultation, tant pis s’il faut traquer jusque dans les écoles primaires de potentielles mauvaises graines qu’on pourra désigner (mais toujours sans faire d’amalgame comme il se doit) à la majorité de la population qui elle, se veut exempte de toute responsabilité. Ajoutant ainsi aux discriminations, une nouvelle dose d’humiliation. Banalisant et autorisant un peu plus encore les stigmatisations à priori. Et justifiant à l’avance la surenchère de surveillance et de contrôle social à venir. Tout comme les violences islamophobes. Dont on s’accommodera comme de conséquences collatérales et inévitables. Justifiées par le deuil national !
Alors que nous ayons choisi de nous dire Charlie ou pas, nous sommes en train de nous faire enfler.
Où sont passés les messages d’amour, de bienveillance, d’écoute et de partage que souhaitaient opposer les manifestants au terrorisme ? la volonté de vivre ensemble ? Le refus de l’injustice ? et la célébration de la liberté d’expression ? On ne fabrique pas l’adhésion par la contrainte. Par la surenchère de contrôle. Par le refus de la différence.
Que ne résonnent notre colère et notre indignation devant cette dénaturation ?
L’union nationale est orchestrée politiquement pour n’autoriser qu’une seule partition.
Qui interdit l’analyse de nos politiques extérieures. Du racisme structurel et institutionnalisé. Qui s’exonère de lutter contre les discriminations. La différence est aujourd’hui suspecte. Le communautaire discrédité, accusé de dérive identitaire. Le savoir-faire associatif dédaigné. Quand il faudrait faire l’inverse, se tourner vers ces ressources vives.
Un seul message est toléré qui veut que pas une tête ne dépasse. Qui nous condamne au binaire du pour ou contre. Interdit le débat contradictoire et l’expression des désaccords. Désigne des hérétiques à la vindicte.
En tant que gouines et pédés, nous connaissons bien la violence de l’assignation à l’universel. Du refus de la singularité. De l’invisibilité imposée. Nous devrions être au premier rang du refus de cette offensive de la conformité.
Encore une fois il nous est asséné qu’il n’y aurait pas d’alternative. Ce serait la république autoritaire ou le terrorisme. Encore une fois nous sommes sommés de nous fondre dans un seul moule sous la menace. De nous plier à un seul modèle. Revoilà les bons français ! #NotInMyName.


« C'est justement ceux qui ne sont pas "Charlie" qu'il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui "balancent" sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale. »
Nathalie Saint-Cricq (responsable du service politique de France 2), lundi 12 janvier 2015, France 2, journal de 13h.