Certaines rentrées ont la couleur d’un automne prématuré. Plutôt
que flamboyantes, plombées du gris de dépressions successives, comme une
anticipation d’interminables retraites.
Alors vous avez profité de vos vacances, complété vos provisions
de vitamines, aéré vos neurones ? Vous vous êtes gavés de pâtisseries et
autres pièces montées ? Parce qu’après une année à se fader du mariage
pour tous, se profile tout un programme de batailles d’arrière-garde pour
arracher à l’énergie dans les décombres des promesses socialistes quelques
avoirs.
Le conservatisme socialiste nous oblige. Rien ne sera aisé.
Coincés entre agendas étriqués et ambitions insatisfaisantes, le pessimisme et
les divisions nous guettent. Le piège est connu.
Pour autant, nous n’avons pas à renoncer à inventer de nouvelles
formes de rapport aux autres.
Quel que soit notre lot d’aspirants à la conformité, chérissons
nos particularités, partageons-les et prenons soin les uns des autres plutôt
que de nous enfermer dans des querelles stériles.
Il suffit de ne pas renoncer. Les victoires d’aujourd’hui sont
nées de combats que tout le monde nous prédisait perdus.
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