Je n’attendais rien du gouvernement, ou plutôt si, j’attendais ce qu’il a produit, une gestion autoritaire de la crise sanitaire du covid saupoudrée du minimum d’accompagnement nécessaire au système d’exploitation pour se reproduire au mépris de l’intérêt général,
En revanche, je ne voulais pas me préparer à ce qu’une partie des porteurs de discours de l’émancipation et de prétendants à la protection des exploités lui emboite le pas jusqu’à faire sienne la revendication de jeter aux orties l’articulation de la responsabilité collective et individuelle du soin et de la considération mutuelle.
Pourtant c’était pas faute d’avoir vu au fil des années s’inverser le sens de la plupart des concepts de lutte jusqu’à les transformer en outils individualistes de développement et gestion personnels intimes et professionnels (y compris associatifs et politiques).
En adoptant le chacun pour soi, on ne lutte pas contre le gouvernement, on ne lutte pas contre l’autoritarisme, on ne lutte pas contre le capitalisme, on ne lutte pas contre les dominations, on ne lutte pas pour que toutes les vies comptent,
On écarte de la lutte et de ses objets la mutualisation des savoirs et organisations populaires, on écarte de la lutte une construction solidaire de l’autonomie qui ne serait pas basée sur l’individualisation des ressources.
Aujourd’hui le mask devient le signe de la fragilité.
Et bien personnellement je le revendique, je suis de la fragilité. Celle qui face à la construction des morts politiquement construites comme acceptables, ne renonce pas à l’autodéfense solidaire.
#OuiAuMasque en lieu clos #Autodefensesanitaire #OuvrezLesFenêtres